J9 – Hélène Bascoul

 

 

La perte des sens.

La matière de l’Oeuvre confinée n’a pas encore d’odeur, n’a pas de goût, n’a pas de touché, comme les symptômes d’un virus.

Seul le créateur peut exprimer avec des mots qu’une oeuvre est par exemple, gravée sur zinc, eau forte et aquatinte.

Le spectateur de l’Art Confiné quant à lui, reçoit le résultat d’une création laborieuse et technique, parfois dangereuse, avec l’oeil et parfois l’oreille.

L’oeil est encore une fois, le sens le plus sollicité.

 

Arnaud NANO Méthivier et Pierre-Marie PEM Braye-Weppe, curateurs du Festival des Arts Confinés.

« Le premier confinement m’a permis de plonger en entier dans la gravure sur zinc, alors que je la pratique en cours publics des Beaux-arts depuis 10 ans. J’ai eu l’opportunité chanceuse de pouvoir acheter le matériel nécessaire, comme une liberté commandée sur internet! J’ai plongé dans le sulfate de cuivre, le vernis, masque sur le visage, oubliant le temps qui passe toujours et pouvant enfin expérimenter à volonté, 6 ou 7 heures par jour, l’eau forte, la morsure et la résine.

Au deuxième confinement, un peu plus souple, je continue à graver encore et encore, dès que je le peux , pour respirer, m’exprimer, découvrir, être surprise par la matière qui vit elle aussi et m’offre plein de belles images, émotions et sensations !  Encore de la création !

Ps: J’ai beaucoup bricolé et dessiné avec les moyens du bord (récupération de matériaux et de supports, observation et glanage de « bouts de » dans mon environnement).

Le tout est de faire travailler le muscle de l’imagination, de l’entrainer au quotidien et cela va de plus en plus vite ensuite pour s’évader avec peu de moyens… »

 

Hélène Bascoul, Animatrice en Arts-plastiques et gravure dans l’association « La pince », notamment pour des créateurs confinés en prison.

En savoir plus sur…

www.lapince.org

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