ET SI…

Après m’être interrogé sur l’art de vivre, l’objectif de ce projet était d’inciter à changer la manière de voir l’habitat. Pour ce faire, j’ai imaginé un scénario se basant sur certaines situations vécues ; cela m’a permis de concevoir un récit imaginaire. Cette idée de dé-standardiser les standards, d’essayer de voir au delà de ce que l’on voit et de ce que l’on connaît, a découlé de nombreux brainstormings mais surtout de mon travail de collage et de découpage de journaux, qui a été mon déclic pour mon sujet. J’ai alors orienté mes découpages, mes surlignages, sur tous ces mots, ces morceaux de phrases qui, sortis de leur contextes forment un lexique et un récit sexuel et ambigu.

Vous l’avez compris, je ne propose pas ici un nouveau concept de maison, d’aménagement ou de design d’objet à développer, mais j’ouvre le questionnement de l’habité et de l’habitant, du standard et du non standard, en exagérant les pensées contemporaines. Se pose donc la question du standard et de la norme. Et si on concevait les espaces intérieurs autrement? La règle, c’est l’usager qui la définit lui-même, qui la dessine. Pourquoi ne pas dé-standardiser, décomplexer, oser, assumer l’originalité, et le non conformisme.

À la manière d’un cadavre exquis, en mélangeant volontairement les objets, les verbes d’actions, les pièces du quotidien, j’obtiens un jeu entre les espaces, en introduisant une discontinuité, une expérimentation. En découle des images qui nous questionnent sur nos comportements, qui laissent parler notre imaginaire, ou qui quelquefois ne veulent rien dire, mais nous font sourire. On lie l’absurde aux pensées et aux modes de vies contemporains : est-ce l’absurde qui est un comportement contemporain, ou est-ce les comportements contemporains qui sont absurdes?

Après avoir défini au préalable les thèmes que je voulais particulièrement aborder pour créer une relation fantasmagorique entre différentes combinaisons, j’ai réalisé des montages sur Sketchup. Ces images m’ont alors servi de support pour les illustrations en assumant un parti-pris graphique simplifié dans les couleurs et les traits. Elles permettent d’aller à l’essentiel, de se concentrer sur les contrastes et la lumière.  Ainsi, on appréhende ces situations utopiques sous un nouvel angle. Lorsqu’on décompose toutes les images, on compte l’entrée, la chambre, le salon, la cuisine, la salle de bain, les toilettes, le jardin. Ainsi, l’assemblage de ces pièces pourraient composer un programme potentiel de logement non-standard

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