J21 – Compagnie Mineola

Journal de confinés

L’autonomie, ou la capacité d’un individu ou d’un groupe de déterminer lui-même les modes d’organisation ou les règles auxquels il se soumet. L’autonomie comme indépendance à l’égard de toute contrainte extérieur, mais aussi et surtout au sens positif comme législation propre de la raison pure pratique.

La volonté est un principe actif. L’Art Confiné est la vitrine de l’artiste contemporain en confinement.

Ici, l’image multiplie les corps, et forme un ballet d’images, une chorégraphie pour le spectateur confiné. Agir par l’image sur tous les écrans du monde.

De plus, l’artiste confiné n’a plus le confort habituel.

Fini le tapis de danse, le parquet absorbant les chocs, l’espace libre pour de longues courses, les costumes colorés issus des friperies, les éclairages artificiels, les rideaux noirs autour de la scène à l’allemande, à la grecque, à la polichinelle, à l’italienne ou à la française. Fini les pompiers qui vérifient si le rideau de fer protège le personnel et le public.

Bienvenu le carrelage, le tapis d’orient, le parquet flottant, le four, la machine à laver, la tuyauterie de la salle de bain, la plante d’appartement, le meuble Ikea™, le sofa convertible, le mur blanc, le radiateur.

Le rideau de fer du théâtre est remplacé par la censure des réseaux sociaux afin de « protéger » les audio-spectateurs.

Dans l’espace contraint, le créateur confiné se tient encore debout.

Dans l’espace infini, nous verrons.

Plus qu’un projet de danse, le journal de confinés de la Compagnie Mineola est un projet de découverte d’architecture d’intérieur au XXIè siècle…

Arnaud NANO Méthivier et Pierre-Marie PEM Braye-Weppe, curateurs du Festival des Arts Confinés.

 

Arrêtés dans notre élan le 14 mars dernier, date du dernier atelier de création en studio et veille du premier confinement, je travaillais en tant que chorégraphe au sein de la Compagnie Mineola à une prochaine création avec 13 danseurs qui devait être présentée en juin 2020.

Notre envie de travailler ensemble restait vive, on a décidé de poursuivre autrement le travail de création. Les outils et le propos se sont imposés d’eux-mêmes. Chacun chez soi, seul ou ensemble, des scènes de vie et de danse ont été improvisées, travaillées, retravaillées pour construire ce journal.

Explorer le quotidien, la fatigue, l’enfermement imposés par le confinement. Chercher, malgré tout, la porosité de nos espaces et de nos danses. Quérir l’infini de ces lieux clos.

La vidéo danse qui en résulte est née de cette période singulière.

Compagnie Mineola

 

En savoir plus sur

http://www.compagnie-mineola.com/

 

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