Actif : passif
J’acte : Je passe
J’active : je patiente
J’entracte : j’en passe …
Ici, le théâtre travaille sa mise en scène, en plan fixe, il nous invite à l’écoute, et comme on suspend ses lèvres au paroles de Wells, on suspend nos yeux à la dramatique de ce qu’il se déroule sur un plateau imaginaire.
Arnaud NANO Méthivier, Pierre-Marie PEM Braye-Weppe, curateurs du festival des Arts confinés
« Artistes confinés dans le sud, avec peu d’affaires personnelles, on s’occupe à démonter le monde qui nous entoure, comme on casse un objet pour voir ce qu’il y a dedans. Et on essaie d’en faire « théâtre ». Et c’est assez aléatoire. Mais peu à peu une sorte de langage commence à s’installer. Ou du moins des questions comme celle-ci : comment les outils du théâtre peuvent subsister au contact de la caméra téléphonique ? Ce qui nous apparaît pour l’instant nécessaire, c’est de poser un cadre, qui serait comme un cadre de scène et de ne plus en sortir. Et de créer de la vie à l’intérieur de ce cadre, par la parole et les corps dans l’espace. Et de laisser l’oeil du spectateur agir. Cela donne sans doute un caractère contemplatif à la vidéo et la notion de rythme n’est pas simple à appréhender, mais il nous semble qu’il y a là un chemin « théâtro-cinémato-smartphonique » de confinement. On verra bien où il nous mène. Aujourd’hui nous vous proposons la suite et la fin de notre petit exorcisme adapté de « La guerre des mondes » de H.G Wells, pour nous amuser de ce sentiment vertigineux que la réalité a, ces temps-ci, basculé définitivement dans la science-fiction. Entre intérieur et extérieur, réel confiné et nature florissante, on rêvasse. »
Anne-Laure Gofard et Raouf Raïs, artiste de théâtre.