J25 – Dabo Cécile F.

CON-FI-NE-MENT

Mettre le son, regarder l’image puis lire le texte

ou

Regarder l’image, lire le texte et mettre le son

ou

Lire le texte, mettre le son et regarder l’image

Ou…..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Une phrase qui comme « trois petits chats » s’enchaîne en jouant des syllabes.
Un dessin qui comme un « exquis cadavre » gonfle de jour en jour ;
faisant office de lucarne, il transfigure le « journal » d’aujourd’hui.

Une mémoire sélective qui vient aussi poser la question de « l’après »…
CON-FI-NE-MENT égraine les mots, comme les jours qui forment le monde un peu différent.
J’invoque d’anciennes pratiques, dans l’intimité d’un séjour et dans la « pauvreté » de leurs moyens : ne restent que le dessin et la voix. »

La difficulté de l’Art Confiné est que l’audio-spectateur choisi comment il vit l’oeuvre.

Il est metteur en scène de l’oeuvre proposée. Il choisi le support, le cadre, le moment, la partition d’une oeuvre qu’il vivra en plusieurs étapes.

Déjà en choisissant son smartphone, sa tablette ou son ordinateur, Il choisi son lecteur audio, son lecteur d’image, son lecteur de texte, avec la qualité qui va avec. IL choisi plus tard les applications compatible avec son outil informatique.

Image et son dégradée par rapport à l’original fourni par le créateur, parfois pour de simples raisons de limitation de capacité informatique ou de réseau internet, formats imposés par les fabricants d’application, l’oeuvre confinée n’a pas d’originalité. Elle a autant d’origine que d’audio-spectateurs.

Arnaud NANO Méthivier et Pierre-Marie PEM Braye-Weppe, curateurs du Festival des Arts Confinés

 

« Toujours/Jamais _3 »  [11/2020]

Le premier confinement a réactivité ces « anciennes pratiques » (dans l’intimité d’un séjour et dans la « pauvreté » de leurs moyens : ne restent que le dessin et la voix.).

Le second les poursuit :

le stylo des écoliers reprend son tracé automatique pour venir nommer les formes oniriques qui m’échappent,

et le simple papier blanc où s’imprime « l’autorisation » à vivre un peu libre devient leur support ;

l’évasion devient alors possible du bout de mes doigts et je voyage un peu dans ce contre-monde que j’héberge ;

quand il n’y a plus de noir, le rouge le remplace pendant que le dessin tend vers la peinture,

et quand la voix se sent seule, elle invoque une vieille amie : la guitare ;

ses sons dans leur intrication aux traits se font aussi masse et l’incantation relève également d’un passé ;

mais enfin, ici et maintenant, je sais qu’il n’existe pas et que les gros mots « toujours » et « jamais » n’ont aucun sens.

_

On pourrait aussi imaginer que cette musique-là est l’introduction d’un concert.

Le dessin lui, pourrait être projeté et chaque chanson aurait son propre « décors ».

Les motifs et les formes joueraient avec les ombres, et je vous raconterai l’histoire d’un « toujours » qui n’existera « jamais ».

DABO Cécile F

 

 

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