J9 – Paola Céleste Heuer et Rodolphe Collange

Le Lac

L’art de l’oreille est important dans nos vies. En cette période de confinement, des sons oubliés ré-apparaissent du silence nouveau.
Le silence n’a plus la même valeur. Les petits bruits oubliés deviennent grandioses.
L’artiste du son, confiné dans son studio d’enregistrement, joue du silence et des sons, que d’autres ont fabriqué. Il est le metteur en scène du silence.
Éteignez vos téléviseurs, vos radios, votre lave linge,, votre micro onde, vos lumières, votre smartphone et écoutez le silence.
Arnaud NANO Méthivier, curateur du Festival des Arts confinés.

« Vous êtes venus à deux. Une jeune femme inconnue vous invite à vous asseoir en face d’elle, tout prêt, dans une toute petite pièce très faiblement éclairée d’une lumière chaude. Vous ne distinguez pas son visage à contre jour mais sa présence est pénétrante. Elle vous chausse un casque audio sur les oreilles.

Vous fermez alors les yeux. Sans en être tout à fait sur, vous sentez alors sur votre genoux une main douce, réconfortante, consolante et qui s’enfuie bientôt… Le poème s’achève, vous restez un temps muet et troublé. La jeune femme vous raccompagne alors en dehors de cette minuscule pièce, vers le monde qui s’agite. »

Rodolphe Collange, compositeur, musicien.

Le Lac. Poème de A. de Lamartine (1790-1869)

Dit par Paola Céleste Heuer

Musique de Rodolphe Collange

Photographie : Rodolphe Collange

©2020. Studio de La Pierre Vive

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