J55 – Michel Schick

Ma p’tite confine

Chez un créateur, la rupture avec les habitudes est toujours un bénéfice.

Même si elle est compliquée à vivre, elle est source d’innovation artistique.

C’est dans ce moment qu’il est le plus inventif.

La période bleue de Pablo Picasso n’existerait peut-être pas sans la mort tragique de Carlos Casagemas.

Hey Jude des Beatles, n’existerait peut-être pas sans un divorce.

Les guerres, les catastrophes naturelles, les accidents physiques, sentimentaux, et aujourd’hui une pandémie mondiale placent les créateurs face à eux-même.

Alors, si l’on se place du côté de la création, vive la pandémie !

Arnaud NANO Méthivier et Pierre-Marie PEM Braye-Weppe, curateurs du Festival des Arts Confinés.

 

« En mode confinement, l’art se révèle une défense immunitaire redoutable. S’extraire d’un monde agressif, substituer un autre refrain entêtant à celui d’une info diarrhée.. ..disparaître pour mieux réapparaître une fois l’objet fabriqué, se redécouvrir dans l’inédit d’un nouvel espace  temps.

L’art comme thérapie pour soi-même et prise de parole réfléchie pour les autres. L’art comme intuition, geste d’amour et de révolte dérisoire mais utile. L’art pour questionner, l’art pour accoucher.

Ainsi ai-je décidé de voyager sans attestation sur la route incertaine d’une pensée créative et salvatrice. Profiter de ce temps lent qui m’est offert pour sublimer mon introspection, me débarrasser d’une hypothétique brûlure narcissique en tant qu’artiste privé du spectacle vivant, dépasser mon seuil d’ incompétence face au défi numérique .

« Ma p’tite confine » est une éloge de la lenteur et de la procrastination,  dérive assumée d’un temps lymphatique ou tentative de ré-aligner mon horloge intime d’artiste avec la nouvelle donne. Merci au festival des arts confinés de notre offrir une fenêtre de visibilité.

Enjoy »

Michel Schick – 9 Mai 2020

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